Le marché immobilier de luxe à Madrid modère ses prix

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Le marché immobilier de luxe à Madrid modère ses prix

Last Updated on 22 septembre 2025 by Equipo Urbanitae

Le marché de l’immobilier de luxe à Madrid a connu, au cours des trois dernières années, un processus de transformation et de croissance qui a placé la capitale espagnole comme l’une des villes de référence en Europe pour les investisseurs de ce segment de l’industrie immobilière. Désormais, il semble que cet état d’euphorie lié à l’investissement dans l’immobilier de luxe madrilène commence à montrer des signes de modération, ce qui pourrait annoncer un ralentissement par rapport à la hausse des prix observée ces dernières années.

Le secteur immobilier est devenu un refuge pour les grands patrimoines, qui y voient une garantie de sécurité et de protection face à des phénomènes tels que l’inflation. Sa stabilité et sa rentabilité ont poussé les grandes fortunes à investir dans le logement, et le luxe s’est imposé comme l’un des territoires privilégiés pour canaliser ces investissements.

Les données du portail immobilier Evernest confirment cette hausse des prix enregistrée sur le marché de luxe à Madrid. En prenant pour exemple la zone la plus chère de la capitale, Recoletos, on observe l’augmentation abrupte qu’a connue ce type de logement : un appartement de 225 mètres carrés, qui se vendait 2,7 millions d’euros il y a un an, coûte désormais 3,25 millions, soit une hausse de plus de 20 % en seulement douze mois. Dans des quartiers comme Jerónimos, Almagro ou Castellana, il n’existe déjà plus de biens en dessous de deux millions, tandis que dans d’autres zones comme El Viso ou Lista, les prix descendent rarement sous le million d’euros. L’offre reste limitée et l’exclusivité maintient les prix à des niveaux élevés.

Sergio Arana, responsable Real Estate chez Urbanitae, explique : « Même si nous connaissons depuis 10 ans des hausses constantes et supérieures à la moyenne nationale, Madrid reste encore très éloignée des prix des grandes capitales européennes. Il est normal d’atteindre une stabilité après des années de forte croissance. Récemment, nous avons vu des promotions à Madrid, notamment à Salamanca et Chamberí, avec des prix dépassant 20.000 €/m². Je mise sur une phase de maturité : les hausses continueront, mais elles seront plus modérées que celles vécues durant la dernière décennie. »

Un effet d’expansion vers d’autres zones de la ville

Il est vrai que, traditionnellement, ces localisations de la capitale ont toujours été associées au luxe. Ce qui frappe dans la situation actuelle, ce n’est pas que les quartiers les plus chers restent les plus chers, mais bien l’effet d’“expansion” du luxe vers d’autres zones de la ville qui occupaient historiquement une place secondaire. En réalité, selon les données d’Evernest, les hausses les plus spectaculaires ne se sont pas produites là où réside la “beautiful people” madrilène, mais dans des quartiers comme Pacífico, Ciudad Jardín ou Adelfas. Pacífico illustre bien cette évolution : en un an à peine, le prix moyen au mètre carré est passé de 4.976 à 6.188 euros, soit une hausse de 32 %.

Cette dynamique transforme la perception de ces quartiers, devenus une alternative viable pour ceux qui souhaitent rester proches du centre sans payer les prix exorbitants de l’axe Salamanca-Chamberí. Les chiffres reflètent précisément ce phénomène de contagion : la pression de la demande dans les quartiers prime repousse les acheteurs vers des zones limitrophes, revalorisant des enclaves considérées, il y a encore peu, comme de second rang sur la carte du luxe madrilène.

Le marché immobilier de luxe, dans une nouvelle phase

Les données des derniers mois mettent clairement en évidence un double schéma : un ralentissement de la croissance dans les quartiers les plus chers et une envolée des prix dans des zones de second niveau. La conclusion est que la carte du luxe à Madrid ne se limite plus à cinq ou six quartiers très spécifiques, mais que pratiquement tout le centre de la capitale est désormais considéré comme territoire du logement de luxe.

Comment interpréter ce contexte de marché ? D’un côté, on observe une phase de maturation. Il ne s’agit pas forcément d’un recul des prix, mais d’un ajustement vers une croissance plus modérée. Le comportement des investisseurs traduit une demande plus rationnelle et le risque de bulle s’atténue, à condition que ce phénomène reste sous contrôle. La clé résidera dans la capacité de Madrid à maintenir son attractivité en tant que capitale mondiale et à satisfaire la demande de logements exclusifs capables de renforcer le segment prime.

Du point de vue de l’investissement, Arana estime que « dans le contexte actuel du marché, il existe des opportunités intéressantes dans les actifs non résidentiels (hôtels, locaux), où l’activité reste intense. En résidentiel, certains quartiers de la deuxième couronne, comme Prosperidad ou Retiro, gagnent du terrain. »

L’approche de l’investissement immobilier de luxe ne cesse de croître et plusieurs alternatives existent désormais pour accéder à ce marché. Urbanitae, par exemple, a lancé Urbanitae Wealth, un service exclusif destiné aux grands patrimoines et aux institutions, conçu pour répondre à la demande croissante d’investisseurs au profil plus spécialisé et disposant d’un pouvoir d’achat élevé. Ce service propose un accompagnement personnalisé, un accès prioritaire aux projets, une planification fiscale et juridique adaptée, ainsi que la possibilité de concevoir des stratégies d’investissement immobilier sur mesure.

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diego.gallego@urbanitae.com

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